Laisser son travail à la clinique
Il y a peut-être des boulots que l'on peut oublier sitôt le seuil de sortie franchi. Peut-être. Au guichet à la poste, à l'usine. Et pourtant même dans des métiers sans responsabilité il suffit d'un supérieur tatillon voire pénible, d'un collègue insupportable ou d'une ambiance tendue pour que le travail empiète sur la vie privée. Et que dire des gâteaux à mettre dans les boîtes toute la journée cinq par cinq et que l'on continue à compter la nuit tant c'est abrutissant ? Je ne parle pas des enseignants, qui souvent pensent à leurs élèves quand quelque chose les intéresse ou les surprend (tiens ça ce serait bien pour les élèves) et qui n'ont évidemment pas terminé lorsqu'ils sortent de classe ou de cours, qui n'ont en fait jamais terminé. (Ça y est je viens de lancer une polémique.)
Moi non plus je ne peux laisser complètement mes préoccupations professionnelles sur le lieu de travail. Il faut dire que ma vie professionnelle a assez mal commencé niveau relations avec l'employeur. J'ai tout de même par la suite partagé grandement la responsabilité des cas, ça me permettait d'apprendre et d'avoir quelqu'un sur qui compter en cas de doute. La confiance absolue que j'avais dans mon chef faisait que je partais tranquille, je m'inquiétais certes pour les animaux mal en point sans m'en rendre malade.
Actuellement, la situation est encore différente. Dans cette clinique où je travaille moins je me sens moins impliquée. Moins de cas donc moins de cas difficiles, je suis plus sereine les jours de repos. Sauf ce week-end.
J'ai donc une pensée pour tous ceux qui sont si souvent de garde, à mes confrères ruraux en particulier, je l'ai vécu je connais la différence...