Repartir à l'aventure

Publié le par Malgven

   Je ne sais pas où il est, je ne sais pas qui a eu cette brillante idée ni qui a pris la photo, mais si je savais où le trouver, j’y courrais derechef. Pour le voir encore une fois, et peut-être même le toucher.

   Avec lui j'ai vécu de douces heures salées d'embruns et des tempêtes effrayantes, j'ai vu des levers de soleil ultramarins (et "me suis baigné[e] dans le Poème de la mer, infusé d'astres, et lactescent") et de lourds nuages noirs... J'ai été sidérée de tant de beauté et malade à ne plus désirer que le calme et l'immobilité. Il m'a appris à composer avec le vent et à trouver mon cap, grâce à lui j'ai découvert que le chemin le plus court n'est pas toujours d'aller tout droit. Je me suis parfois blessée à son contact et j'en garde encore une petite cicatrice que je chéris comme mes souvenirs.

   C'était il y a quatorze ans, et pour les vacances c'était mon bateau.

   Je ne sais pas où il est, je ne sais pas qui a eu l'idée de ces voiles rouges ni qui a pris la photo, mais si je savais où le trouver, j'y courrais...

  Participation au sablier du printemps, dixième et dernière amorce ! Amorce proposée par Samantdi et provenant du blog de Tassili, "On efface tout et on recommence".

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